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En Wallonie, nombre d’acteur.rice.s participent à travers leurs projets à la transition de notre système alimentaire, avec pour ambition que nous ayons toutes et tous accès à une alimentation durable : respectueuse de l’environnement et de l’ensemble des acteur.rice.s du système agro-alimentaire, de qualité, relocalisée et renforçant notre résilience.
Pour échanger sur les avancées et susciter des collaborations, la Direction du Développement Durable du SPW, la Cellule Manger Demain et Wagralim organisaient, le 16 octobre 2023 (journée mondiale de l’alimentation), les premières rencontres des acteur.rice.s de la transition alimentaire en Wallonie.
Ce ne sont pas moins de 225 acteur.rice.s qui se sont rassemblé.e.s à cette occasion. Un très grand merci aux participant.e.s pour les échanges mais avant tout pour leur engagement au quotidien. Quel bonheur de pouvoir symboliser, à travers ce rassemblement, la richesse des acteur.rice.s qui participent à la transition : des profils variés, motivés et déterminés à œuvrer pour une alimentation relevant d’un système alimentaire durable.
A tour de rôle, ce sont les organisateurs qui se sont succédés pour présenter les mesures mises en œuvre en faveur d’un système alimentaire durable.
L’alimentation est à la croisée des enjeux sociétaux : santé, accessibilité, environnement, économie, sensibilisation ou encore gouvernance sont autant de dimensions auxquelles touche l’alimentation ! A fortiori, l’alimentation est donc également à la croisée de nombreuses politiques publiques.
Depuis 2018, la Wallonie se dote d’une politique de transition alimentaire, à travers 3 documents clés :
Ce dernier a été adopté récemment grâce notamment aux propositions du CwAD (Collège Wallon de l’alimentation durable). Ainsi, la Direction du Développement Durable a profité de cette introduction pour présenter les grandes lignes de ce plan d’actions.
Il est articulé autour de 3 grandes ambitions et ne comporte pas moins de 17 actions prioritaires.
Ensuite, Wagralim, pôle d’innovation agro-alimentaire wallon, a introduit les enjeux du secteur des entreprises et de leurs implications dans la transition.
Des acteurs essentiels à ne pas oublier car générateurs d’emploi, de résilience et de durabilité.
Dans le cadre des appels à projets relocalisation 2023, Wagralim accompagne les projets sélectionnés afin de mettre en réseau les différentes dynamiques et de les conseiller.
Finalement, la Cellule Manger Demain a clôturé cette introduction avec un focus sur ses différentes missions telles que le Green Deal Cantines Durables, la mise en cohérence des projets relocalisation ou encore le soutien à la mise en place de Conseils de Politique Alimentaire (CPA).
Nous avons également pris un peu de hauteur pour analyser une équation en déséquilibre : celle du coût de l’alimentation durable qui voit s’opposer un coût utilisateur accessible et une rémunération de l’ensemble des acteur.rice.s de la chaine alimentaire juste. Sous la forme d’une aide économique, le coup de pouce « du local dans l’assiette » est une réponse concrète et un projet qui mérite de s’inscrire dans une réflexion à plus long terme.
Un approvisionnement relocalisé dans nos collectivités : du rêve à la réalité ?
Pour cette première partie, une cantine et une coopérative se sont partagés le témoignage pour nous en dire plus sur les coulisses d’un approvisionnement local en restauration collective !
Sylvie Tonglet
Responsable du pôle HORECA pour le CPAS de Namur
Thérèse-Marie Bouchat
Codirectrice pour Paysans-Artisans
De multiples projets au service de la transition alimentaire sur nos territoires
Depuis 2020, de nombreux projets sont soutenus à travers les appels à projets relocalisation. Pour donner une vue d’ensemble de la dynamique, 5 acteur.rice.s sont venus pitcher leur projet :
Quelles gouvernances pour la transition vers des systèmes alimentaires durables ?
Pour cette dernière partie des témoignages de terrain, 3 présentations se sont succédé :
Pour cette dernière partie de matinée, nous avons pu bénéficier de l’expertise de :
Jacques Crahay
Ancien directeur de Cosucra – Expert du système agro-alimentaire wallon
Jeanne Collard
Directrice générale des services de restauration TCO service / La cuisine des champs – Experte en restauration collective durable
Magali Guyaut
Directrice du Collectif de Coopératives Citoyennes en Circuits Courts (5C)- Experte sur la question des coopératives actives dans la distribution de produits alimentaires en circuits courts
Joséphine Dalimier
Géographe chercheuse à l’Université de Namur – Expertise sur la transition des systèmes alimentaires – les innovations démocratiques
En parallèle du lunch, les participant.e.s avaient accès à différents espaces :
En après-midi, avec l’aide de la Fondation Roi Baudouin et des facilitatrices d’Atanor, nous avons souhaité amener des tables de discussions sur des sujets permettant d’aller à la rencontre des points de convergence/divergence entre les participant.e.s.
Table 1
Un système alimentaire durable et rentable : un défi pour qui, pour quoi ?!
Rentabilité et durabilité : Voilà deux pans indispensables d’un système alimentaire qui se voudrait viable, vivable, générateur de sens, équitable, solidaire, prospère, qualitatif et résilient. A l’inverse, fragiliser à leur paroxysme ces deux piliers pourraient nous mener dans le chaos total.
Les participants à cet atelier se sont ainsi retrouvés dans leurs perceptions des principaux messages dégagés. Mais le temps a joué contre nous pour discuter d’actions concrètes à mettre en place ou pour s’interroger sur la rentabilité des modèles durables, sur la place des différents marchés, sur la perception (ou non) de ces modèles comme services à la communauté…
Table 2
Intervenir pour soutenir, renforcer l’accessibilité de tous à l’alimentation durable : qui ? pour qui ? pour quoi ?
Par petits groupes de 7/8 personnes, chaque table a travaillé sur les causes de l’inaccessibilité à une alimentation durable via le dispositif « Diagramme d’Ishikawa ». Ce dispositif permet une représentation graphique révélant les liens de causalité d’un problème, et ceci de manière linéaire. Ensuite, une proposition d’identifier 4 causes par sous-groupes. Puis de creuser chacune d’entre elles en questionnant le pourquoi, en repartant de la réponse à ce pourquoi à chaque étape de réflexion. Les limites de ce processus en silo sont apparues rapidement. Analyser de manière linéaire les causes de l’inaccessibilité s’est révélé impossible. En conclusion, le travail du groupe a mis en lumière la nécessité d’une analyse systémique, permettant l’interconnexion des éléments de réponse à ce paysage complexe.
Table 3
Vers une alimentation plus durable et plus locale : des métiers en mutation, des enjeux nouveaux pour la formation ?
Alors que nos efforts se dirigent vers l’objectif d’une alimentation plus durable et plus locale, les métiers qui gravitent autour de la chaine de valeur agro-alimentaire mutent et se transforment. Dans ce contexte mouvant, la table ronde n°3 abordait la question des enjeux pour le secteur de la formation.
Des interventions des représentant.e.s de plusieurs structures ont donné un éclairage sur l’évolution des besoins en termes de formation et sur les réponses concrètement apportées.
Le FOREM a présenté le besoin grandissant de compétences liées à l’environnement et au numérique au sein de la chaîne de valeur agro-alimentaire.
Les présentations de l’IFAPME et d’Emulsio Consult insistaient sur l’importance d’adopter une approche valorisante du métier dans un contexte où la recherche de sens est prégnante.
Enfin, le milieu universitaire représenté par l’ULiège-Gembloux Agro-Bio Tech et l’HEPN (Dép. des Sciences agronomiques et ingénierie biologique) évoquait le besoin d’intégrer les enjeux de durabilité au sein des cursus classiques et ce de façon systématique.
Table 4
Tenants et aboutissants d’une politique énergétique : quoi ? qui ? dans quelle(s) temporalité(s) ?
Le peu de participants à cette table a mis en évidence pour le groupe un fait paradoxal. Si le sujet de l’énergie est indispensable au bon fonctionnement du secteur, il n’est toujours pas, malgré l’urgence climatique et économique, un sujet mobilisateur.
Différents constats partagés sont mis en évidence :
Pour clôturer la journée, nous avons eu la chance d’accueillir parmi-nous la Ministre wallonne en charge du Développement Durable, Céline Tellier. A cette occasion, les participant.e.s se sont mobilisés pour lui remettre différentes cartes témoignant de l’implication de chacun.e dans la dynamique.
Une belle photo de groupe a permis d’immortaliser ce moment de célébration, nous dirigeant vers la clôture de cet événement et le verre de l’amitié.
Vous œuvrez en faveur d’un système alimentaire durable ? Bloquez d’ores et déjà dans vos agendas le 16 octobre 2024 !
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